On va nous cacher au musée

Les bouquins qu’on dévore comme enfants restent avec nous dans une manière qu’on ne réplique pas comme adultes. Même si maintenant je relis souvent mes préférés, je trouve de nouvelles nuances chaque fois, ou je vois comment le livre a changé depuis ma dernière lecture. Oui, je comprends que c’est moi qui a changé, et ne pas le livre, mais il y a certaines histoires que nous touchent différemment à chaque période dans la vie. On the road par Kerouac nous inspire quand il est lu à l’age de vingt ans, mais par le trentième anniversaire on décide que l’on préférait voyager en confort. On mesure nos vies contre les changements en perspective envers un livre. Mais, il existe un sens de l’éternel dans les livres d’enfance qui nous touchent; on lit et relit une dizaine de fois, si pas plus. Là, on a fait pour le plaisir, pour revisiter un monde bien aimé. Comme adulte, on pourra le relire et voire comment ce petit livre a influencé la vie. Le Petit prince, par exemple, n’est pas simplement un livre enfantin, comme Saint-Exupéry écrivit « Je veux bien dédier ce livre à l’enfant qu’a été autrefois cette grande personne. »

Pour moi, From the mixed up files of Mrs. Basil E. Frankweiler (Fugue au Métropolitan, en français) par E. L. Konigsburg est ce livre. Il est bien possible que je l’ai adoré pour son titre long et absurde, autant que le mystère entre ses pages. Comme enfant, je l’avais lu au moins vingt fois. Je l’ai pris encore l’autre jour, quand j’ai entendu les nouvelles de la morte de son auteur. Au début, je me suis tombée encore sous la charme de frère et sœur en fugue qui se cachent dans le Metropolitan Museum of Art à New York et là, ils découvrent le secret d’une sculpture mystérieuse. Écrit en 1967, ce livre a un air d’autrefois, on ne pourrait jamais cacher dans un musée avec les cameras de securité et gardiens de nuit ni permettrait deux enfants de se promener seuls dans une ville. Mais, quand on avait été enfants, on rêvait d’une aventure comme cela. Je me rends compte que j’en sauterai à la chance. Une fille qui aime les stratagèmes, comme Amélie Poulain, et prend plaisir dans ses plans, ainsi qu’on y fait pour nos vacances, Claudia obtient l’aide d’un de ses frères cadets, Jamie, pour leur fugue parce qu’il a beaucoup d’argent et il aime les complications. La raison que Claudia décide de se cacher au musée est car elle n’aime pas l’inconfort. « Therefore, she decided that leaving her home would not be just running from somewhere but would be running to somewhere. To a large place, a comfortable place, an indoor place, and preferably a beautiful place. And that’s why she decided upon the Metropolitan Museum of Art in New York City. » Selon de moi, son raisonnement est valide, juste, même. Au musée ils dorment dans un grand lit, baignent dans une fontaine et décident d’apprendre quelque chose de neuf chaque jour. À l’exhibition de la Renaissance Italienne ils voient une petite sculpture qui pourrait être fait par Michel-Ange. Personne ne le sait, sauf peut-être pour l’ancienne propriétaire, Madame Frankweiler. Les enfants n’ont jamais eu l’intention de passer leurs vies entières au musée, mais Claudia ne veut pas retourner chez elle sans devenir différemment d’une façon et elle décide que si elle pourra résoudre ce mystère elle aurait fait quelque chose essentielle.

Konigsburg, décès le 19 avril à l’age de 83 ans, avait un an de plus de son héroïne éponyme. En 1968 elle gagna le prix de Newbery pour ce livre, un prix donné pour excellence dans un roman d’enfants, et je vois pourquoi. Ses personnages semblent réels et elle parle sérieusement aux enfants. Elle laisse sauter l’imagination. Après je l’avais lu comme enfant, je pensais tout le temps de me cacher au musée ou d’autre lieux dont j’aimerais visiter le soir. Quant à mes sœurs songeaient d’habiter le monde de La Petite maison dans la praire avec la famille Ingalls, je pensais de la saleté du monde des pionniers et l’inconfort de leurs vies. Je préférais une aventure dans une ville très animée, ses rues pleines des personnes. Comme Claudia, moi non plus, je n’aime pas le camping ou le paysage, mais une visite dans une grande ville et un musée; ça, ça m’étais toujours intéressée. Sauf, il faut choisir bien le musée et la chambre. Un muséum aux sciences naturelles, ou bien le La Brea Tar Pits, serait un catastrophe! Non, il faudrait un musée beau et élégant, quelque part avec un grand lit et des placards, comme le Louvre ou Vaux-le-Vicomte. La Maison de Victor Hugo serait une bonne cachette, si petite. Même à ce jour, quand je me rends visite au musée, n’importe quel, je pense d’où je pourrais passer la nuit et comment je pourrais me cacher. Je ne suis pas la seule que fait cela. Or qui a été influencé en pensant cela par ce livre qui a inspiré deux films, quatre si on compte les deux La Nuit au musée. Il s’agit quelque chose fascinante dans l’idée d’être si proche de l’histoire, un lien qui nous relie au passé.

Charity Bliss

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