En relisant ta lettre

Il y a quelque chose séduisante chez une lettre ; un conte de fée privé et exclus pour la lectrice. L’écrivaine Alice Steinbach dans son livre Educating Alice décrit le plaisir en recevant une lettre : « For me, though, a letter is always better than a phone call. People write things in letters they would never say in person. They permit themselves to write down feelings and observations using an emotional syntax far more intimate and powerful than speech will allow. », « Pour moi, cependent, une lettre est toujours mieux qu’un coup de téléphone. Les gens écrivent des choses dans les lettres qu’ils ne diraient jamais en personne. Ils permettent de se d’écrire les sentiments et observations à l’aide d’une syntaxe émotionnelle beaucoup plus intime et plus puissante que discours permettra. » Ce n’est pas seulement les lettres d’amour qui possèdent cette pouvoir. Lorsque c’est une lettre d’amour ou d’amitié, elle nous séduit avec ses mots, expressions et pensées partagées. Comme une Shéhérazade de papier, elle dévoile ses récits sur la page.

La lecture est parfois un sport voyeuristique. Nous lisons de se sentir relié au monde et à l’autre. Il est naturel d’être intéressé et curieux de la vie d’autrui. Nous lisons des romans d’entrer dans un autre monde. Nous lisons des lettres pour savoir ce que monde se sentait comme le réalisme ou pensées qui pourraient influer sur la formulation d’un auteur. On écrit des lettres avec l’espoir que nos fautes d’orthographes et de graphismes ne soient pas jugés trop sévèrement. On espère que notre lecteur ne soit pas comme Serge Gainsbourg dans la chanson qui donnait le titre à cet article.

84charing Peut-être la puissance d’une lettre a dans ses racines le temps que l’écrivain prend de penser à sa lectrice, de construire une page, l’écrire parfois plusieurs fois, et l’envoyer. Pendant cette période la lectrice est présente à l’esprit de l’écrivain, sachant que ses mots vont être expulsés, lire et pensées et peut-être répondus à ainsi, relire très probablement à un moment donné. John Donne avait écrit “More than kisses, letters mingle souls.” Peut-être ce n’est pas surprenant le type des liens d’amitié qui peut être construit de loin avec seulement des mots pour nous relier. Certaines amitiés commencent sur la page, à travers un océan et seulement les années plus tard, ou peut-être jamais, seront les correspondantes rencontrer en personne. Elles existent seulement comme des mots sur une page à l’autre. Je me rappelle des lettres de Rilke, Helene Hanff et Frank Doel de 84 Charing Cross Road, Julia Child et Avis DeVoto recueillirent dans le livre As Always, Julia. Leur amitié a commencé, dans les mots de Julia, “All from one kitchen knife. It was a miracle, wasn’t it? To think that we might easily have gone through life not knowing one each other, missing all this free flow of love and ideas and warmth and sharing.” Ou le roman The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates,  de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, un livre avec un titre trop mignon mais qui cache une histoire bouleversante du pouvoir de l’amitié et de la littérature. Si vous voudriez les vraies lettres de cette période, il existe un recueil de lettres envoyées du Rafle du Vel d’Hiv sous le titre Je vous écris de Vel d’Hiv.guernsey

Puis il y a les lettres que nous écrivons lorsque nous voyageons- les cartes postales qui disent que tu sois là -que laisser nos lecteurs savent que pour que l’un petit moment au moins, ils étaient présents sur ces vacances. Michelle Orange avec son livre The Sicily Papers construit une série de lettres qui a servi comme un cahier de voyage, elle a envoyé ses pensées et ses expériences personnelles à un ami et, finalement, les publiait.914157_10200307097694368_1275797770_o

Mais les lettres sont différentes d’un cahier. Dans un cahier, et je ne l’écris pas, mais j’adore écrire des lettres, l’écrivain cherche à enregistrer le jour de sa mémoire ou même à faire une sorte de sentiment d’une expérience ou un sentiment qui elle a vécu . Sauf si vous êtes Samuel Pepys ou en quelque sorte écrit pour la postérité sous la forme d’un journal, personne n’écrit s’attendant à être lu (par quelqu’un d’autre). On peut même ne pas être complètement honnête avec nous-mêmes. Une lettre est différente. Par sa nature même, on cherche à expliquer le monde à quelqu’un d’autre. On décrit les événements et d’interpréter les expériences en même temps. Mais on ne peut pas compter sur les expressions faciales et le ton de la voix, une lettre supprime ces distractions et nous laisse avec les mots. Mots pour décrire les sentiments. Et impressions. Elles posent des défis uniques. Elles nous obligent à reconnaître que nos paroles peuvent être mal interprétées et que l’écrivain ne sera pas présent pour expliquer dans le moment tout malentendu. Elles nous obligent à faire une pause et réfléchir. Et comme les lecteurs à trouver la signification cachée. On peut être plus ouvert parce qu’on n’aura pas les yeux d’une autre sur nous tout en lisant. On ne sera pas interrompus et n’ont donc pas besoin d’hésiter, tout en exprimant nos sentiments. On peut prendre le temps nécessaire pour trouver les mots qu’on voudrait dire. Une lettre, par opposition à un SMS, n’est pas faite pour le moment.414JF0HX46L Comme Cyrano de Bergerac nous pouvons faire preuve d’audace dans nos paroles dans une lettre, même en se cachant derrière le visage de l’autre. Mais Cyrano (ici) et son panache faibli dans son amour, il a cherché son malheur quand il a eu sa chance pour lui de se révéler et il a prouvé, peut-être, d’avoir une âme russe caché derrière sa plume française. Dans Les Liaisons dangereuses, un autre récit épistolaire, les lettres sont utilisées pour trahir, punir et à détruire.

A Paris, le Musée des Lettres et Manuscrits contient des lettres privées (et parfois très public). On peut flâner dedans et d’examiner l’écriture, dont la nôtre aussi ressemblent le plus, dont est meilleur ou plus mauvais, qui peut fournir une réponse d’esprit.IMG_1499

Vous ne serez pas toujours en apprendre beaucoup sur la vie d’un auteur par ses lettres privées, mais vous entrevoir les histoires qu’ils intègrent dans ses œuvres publiées. Les graines qui ont été plantés, puis nourri et développé en œuvres complètes. La naissance d’une idée.

Les meilleurs recueils, à mon avis, sont ceux où les écrivains ne savaient pas que leurs lettres auraient été partagées avec le monde entier un jour. Certes, la correspondance de Nancy Mitford et Evelyn Waugh est très amusante, mais elle est faible en comparaison à celles qui sont destinées à rester privé. En lisant les recueils de lettres entre Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, puis les siennes à Nelson Algren, même si elles avaient été écrites avec les défis particuliers de l’écriture dans une autre langue, et de penser dans cette langue ainsi, raconter des histoires de la journée et la traduction des sentiments à la fois de l’émotion à des mots dans une autre langue, vous pourriez être surpris par ses déclarations vertige de l’amour et en anglais, dont une partie peut être fondée dans la liberté d’écrire dans une langue qui n’est pas la sienne. Kurt Vonnegut, par écrit, à propos de l’écriture, « Write to please just one person. If you open a window and make love to the world, so to speak, your story will get pneumonia. », « écrire pour plaîre une seule personne. Si vous ouvrez une fenêtre et fais l’amour pour le monde, pour ainsi dire, votre histoire va attraper une pneumonie. » La même chose est vraie pour une lettre. Connaissez votre lecteur et lui raconter une histoire. Dans ce cas, que faisons-nous avec les lettres que leurs auteurs insistaient restent privées ?julia-avis

Les mots sont puissants et ils ont deviennent comme une réalité. Nous avons des gens dans nos vies qui n’existent que sur le papier, ou qui en sommes venus à exister surtout sur le papier à travers les mots. Est-ce que les rend pas moins réel? Est-ce qu’on écrit peut-être à nous-mêmes? Comme Laura a écrit «  Effectivement, c’est le pouvoir des mots à enchanter » (ici). Ils peuvent changer le cours de nos vies. Nous pouvons chérir et les garder, les confiner au feu et détruire ou les enfermer dans un coffre à étudier.

Que nous disent-ils de nous-mêmes, et du fait que nous correspondons plus de la même manière ces jours-ci?

Charity Bliss

Traduzione in italiano di Laura Testoni: Rileggendo la tua lettera

Translated into English by Charity Bliss: In rereading your letter

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