De l’auberge espagnole à un casse-tête chinois: la vie est un bordel!

Dans le bureau chez Rizzoli, mon ancienne librairie internationale, il y avait une affiche sur le mur du Paradis et l’Enfer par rapport avec cinq pays européens. L’affiche lut (mais en anglais): Au Paradis, la police sera anglais, les chefs italiens, les amoureux français, les mécaniciens allemands et tout sera organisé par les suisses. Par contre, dans l’Enfer la police sera allemande, les chefs anglais, les amoureux suisses, les mécaniciens français et tout sera organisé par l’italiens. Ce sont des stéréotypes exagérés, et une vieille blague, peut-être en mauvais goût, mais parce que une grande partie de l’équipe de libraires venaient de ces pays et des autres, ce n’était pas faux, non plus.

IMG_0815 Donc, voilà la prémisse du film L’Auberge Espagnole réalisé par Cédric Klapisch dont le dernier de la trilogie, Casse-tête Chinois, vient de sortir aux États-Unis. J’ai eu de la chance à assister à la projection de Casse-tête Chinois comme partie du festival de films français, COLCOA (City of Lights, City of Angels), avec le réalisateur et la vedette, Romain Duris, en présence.

Mon dictionnaire, le petit Larousse illustré, définit l’expression « auberge espagnole » comme un « lieu où l’on ne trouve que ce qu’on y a apporté » et dans le film Xavier (joué par Romain Duris), un jeun étudiant français, fait le programme Erasmus à Barcelone pendant un an où il partage un appartement avec une anglaise, un italien, un allemand, un danois, une espagnole et une belge. Le film est rempli du chaos particulier à l’environnement multiculturel et multilingue et renforcé le talent de ses stars: Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tatou et Kelly Reilly.

Je l’avais vu en 2002 quand il est sorti au cinéma avec mes amies de la librairie et nous avons ri à son humour reconnaissable. Chacune entre nous a eu un moment au téléphone comme le personnage de Wendy, l’anglaise jouée par Kelly Reilly, en expliquant à la mère de Xavier qu’il n’était pas là au moment, quand ni femme parle la même langue. En plus, le film m’a fait penser à mes études et camarades à Paris au Cordon Bleu et de l’expérience de vivre pour le première fois dans une nouvelle ville et langue.

Le deuxième film, Les Poupées Russes, sortait trois ans plus tard, et a vu le mariage du frère de Wendy avec une ballerine russe et la réunion des amis en Russie. On voit l’amour développe entre Xavier et Wendy et les carrières, chemins et choix de chacun.

Le trame de ce dernier, Casse-tête chinois, reprend l’histoire dix ans plus tard. Xavier, maintenant un romancier avec deux livres publiés: L’Auberge espagnole et Les Poupées russes, et Wendy sont séparés et elle est partie pour New York avec leurs deux enfants. Il les y suit, où il reste au appartement à Brooklyn d’Isabelle, jouée par Cécile de France, son pote du premier film.

Pour Xavier, la vie a été toujours compliquée et jamais plus que dans cette dernière aventure. Comme d’hab, sa vie est un vrai bordel! Pour assurer la garde conjointe de ses enfants, Xavier doit régler ses problèmes d’immigration (ce qu’il fait avec un mariage blanc à une américaine des origines chinoises), trouver un boulot et appart, aider Isabelle et sa femme en ayant un bébé, décider s’il veut reprendre une liaison avec son ex petite-amie, Martine (jouée par Audrey Tatou) et sans oublier, finir son nouxavieretsesfemmesveau roman pour son éditeur français. Donc, il doit grandir, enfin.

C’est un film plus mesuré que les autres dans la série. Xavier se confronte ses problèmes avec les grands philosophes dans les scènes imaginaires. Des points en plus pour ce qui note sa lecture de Comme un roman de Daniel Pennac. On voit les personnages essaient à rattraper leur jeunesse, parfois dans une manière extrême. Et il existe quelques images et scènes identiques aux films précédents; ce sont les moments nostalgiques, la chasse du passé. Xavier se réveille sur un canapé encore une fois, et on voit le couple derrière lui prend leur petit-déjeuner en silence. Et lorsque les amies de Barcelone me manquaient, je comprends bien que la vie prend sa voie et on ne reste toujours pas avec les amis, même quand l’amitié est si importante. Comme les chansons de Patrick Bruel: Place de grands hommes et Pour la vie. « C’est la vie qui nous change et qui dérange toutes nos grandes idées sur tout. »

IMG_0800La cinématographie est un hommage à New York et la ville vivante. Les langues mélangent dans ce melting-pot et en chaque scène on voit et entend les gens du monde entier. Souvent les disputes sont bilingues. Klapisch l’a fait exprès, et il continue son thème de multiculturalisme. Même s’il s’amuse avec des stéréotypes, ils ne sont pas méchants. Il est beau de voir ses personnages grandissent au long de leurs trajets dans trois films. Il termine sa série sur une note d’espoir, pour Xavier et sa petite communauté. Il n’y a pas des plans pour la revisiter, mais il reste ouvert si, en dix ans, un nouveau chapitre se présente et des autre villes, langues et pays lui inspirent.

Charity Bliss

 

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