La naissance d’une lectrice française

Dans son livre, Comme un roman, un manifeste contre la pédagogie autour de la lecture, Daniel Pennac révèle ses 10 droits d’un lecteur: parmi eux sont le droit de relire et le droit de lire n’importe quoi. On sait, et quand nous étions enfants on a su: la lecture, les histoires, les racontes sont pleines des moments de plaisir. Mais quand on grandisse, on l’oublie dû aux rédactions, devoirs, les profs qui disent qu’on a tort pour préférer un certain livre, style ou genre. Il y a un adage que « si vous voulez effacer un amour pour la lecture, étudiez la littérature à l’université ». Là, ils apprennent à construire, et déconstruire, les nouvelles, les romans, la grande littérature qui, selon de moi, parfois manque de l’âme, surtout en anglais, mais je pourrais être préjugé contre ma langue maternele. Là, l’importance est sur la beauté dans les phrases belles et les mots. Moi aussi, j’aime les mots et j’émerveille quand je lis quelque chose parfaitement belle. Comme Dorothy L Sayers posait la question à son héros dans le livre Gaudy Night « Do you find it easy to get drunk on words? » Sa réponse « So easy that, to tell you the truth, I am seldom perfectly sober. Which accounts for me talking so much. » C’est important à souvenir que cette citation vient d’un roman policier, un genre connu pour son intrigue.

Dans mon long apprentissage de la langue française, qui commençait avec la cuisine et de la musique, j’ai appris d’un paradoxe: les styles littéraire, soutenu, courant, familière et l’argot. Ils traversent chaque aspect de la vie. À mon avis, on ne peut pas comprendre (ni apprécier) la culture sauf quand on se rend compte que chaque style existe également. L’image de la littérature française est une de la poésie, les grands classiques et romances; la réalité est que, oui, bien sur il existe comme cela, mais qu’il existe au côté des polars, policiers et du slam. Que parfois, les polars sortent en France en traduction avant leur apparition dans leur propre pays.

La fée carabine de Daniel Pennac a été le premier roman que j’ai lu en français. Avant cela, j’avais lu quelques livres de la cuisine et la théorie culinaire. Mon français était fonctionnel. Goutez! Fouettez! Ne brulez pas votre beurre -ni vos mains! Je voudrais un kilo de carottes et un lapin avec sa tête, s’il vous plait. Mais, j’ai manqué le plaisir dans la lecture. J’avais déjà lu les premiers quatre livres de sa saga Malaussène en anglais et j’ai adoré l’histoire. Et drôle comme il semble, l’argot était plus compréhensible à cette époque que le langage soutenu. Ce livre, le deuxième dans la série, m’introduisait à la Paris pas souvent vue par les touristes: le quartier de Belleville avec son mélange de vieux parisiens et immigrés, son couscous merguez et bars d’absinthe, des catacombes cachées partout sous la ville, du drugstore qui n’existe plus en face de Café de Flore en Saint-Germain et d’un vieille petite vietnamienne avec une voix comme Jean Gabin. Il est une sorte de comique roman policier; l’intrigue est là, mais les personnages sont les essentielles. Benjamin Malaussène avec sa mine de bouc émissaire raconte des histoires le soir aux ses petits frères et sœurs et chaque fois il y a un explosion ou un tirage, il est soupçonné par la police. Même quand les coupables sont des vieux hommes ou les architectes responsables pour Bercy, une leçon aussi vraie pour nos jours. Benjamin s’assure qu’un amour pour la lecture et l’histoire est né dans le cœur de sa famille. Par commencer avec ce livre, Pennac s’assurait la même pour moi.

J’insiste sur ce point pour me combattre contre le snobisme qui réside naturellement en moi. Pennac m’a ouvert la littérature française. Même si maintenant je préfère un style plus élégant, quand j’ai commencé à lire en française je n’aurais jamais l’apprécie. Ou pire, j’aurais cessé mes études. La lecture est comme une drogue pour nous les adonnés. On commence avec les contes de fées et on finisse avec Proust. Mais on a le droit de lire ce que nous plait.

Charity Bliss

traduction en italian de Laura Testoni: La nascita di una lettrice francese

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