Une promenade sous la pluie

Il pleuvait la première fois que j’ai vu Paris. J’ai passé la journée en cherche de la Tour Eiffel. Ça me semble drôle maintenant, mais c’est la vérité. J’étais à Paris pour suivre les cours de la cuisine et la pâtisserie au Cordon Bleu. J’avais vingt-trois ans, j’étais toute seule, et je ne parlais pas plus que quelques mots de la langue française. Évidemment, j’étais folle.

Gibert JosephJ’étais arrivé chez mon tout petit studio très tard la nuit avant et épuisée du vol, je m’ai mis directement au lit. Alors, ce matin-là je me suis réveillée dans la brume de mon décalage horaire et accompagnée par mon « Plan de Paris par arrondissement et communes de banlieue » (plus discrète qu’une carte pliée, selon de moi) j’ai quitté mon appartement au 5ème arrondissement et au 5ème étage dont l’ascenseur marchait « en théorie »: direction La Tour Eiffel, sans parapluie, ni chapeau; un printemps ainsi pluvieux que la Seine a presque débordé.

Mais j’étais ensorcelée au début par la beauté de cette ville presque vide, un dimanche matin en Mars. Je me souviens très bien ma route, c’était une que je suis souvent même à ces jours (ou quand je suis à Paris). Au Boulevard de Port-Royal jusqu’aux Jardins de Luxembourg et là, je me suis arrêtée car il y avait les librairies partout.Elles ont été toutes fermées, c’était le dimanche après tout; mais je n’ai jamais vu quelque chose pareille. Avant mon départ, j’avais travaillé dans une belle librairie internationale, fermée maintenant, et elle me manquait déjà. Je me suis promenée lentement, léchée les vitrines avec mes yeux. Même si je ne comprenais les mots, je me suis tombée immédiatement amoureuse de ce pays et cette ville où la littérature avait une présence si importante.

Mais, j’étais là à étudier la cuisine et petit à petit, j’ai commencé à remarquer les restaurants et les magasins d’alimentation-général avec leurs produits en vue.Jamais, je n’avais vu les poireaux assez beaux comme cela, avec les blanches allongées de 20 centimètres. En la Californie j’aurais été contente avec 5 centimètres. Et, ici, chez « les arabes » ils étaient tous beaux. Les boulangeries et pâtisseries, j’avais peur même d’entré, oui, en part, car je n’ai pas parlé la langue mais c’était plus que ça:un moment magique, l’attention qu’on faisait pour la cuisine, les choses qui sont faites justement. C’était quelque chose j’aurais appris à l’école, l’importance du juste; les ingrédients, les saveurs, qui sont bien en d’accord.

Ma direction pendant cette promenade était la grande tour que je pourrais voir de temps en temps. Comment est-il possible pour une tour de cette taille à disparaître en traversant la rue? À ce jour, je ne le comprends pas. Un moment, elle est là, énorme, puis on ne voit rien de tout! J’étais complètement perdue. J’ai continué à marcher en gardant la foi qu’elle était là et va retourner en vue. Une ou deux rues plus loin et j’y étais. C’est une vue irréel, je dois le dire, et ellereste toujours comme cela pour moi. Je ne l’ai pas monté ce jour-là, ni jamais. Je n’ai pas peur des hauteurs, c’est les ascenseurs que je n’aime pas trop. Je la rends visite mon premier jour chaque fois je reviens en France. Étincelante au minuit ou invisible dans les nuages tout gris, elle est là, en attendant mon retour à sa ville. Mais, ceci mon premier jour à Paris, je n’aurais fait rien que émerveiller.

En arrivant à ma destination, j’ai tourné mes pas chez moi, de se perdre et de trouver mon chemin à plusieurs reprises. Je me souviens de marcher dans le boulevard de Montparnasse, encore un de mes préférés. En arrivant au boulevard de Port-Royal, un SDF a craché vers moi car je n’ai rien compris son demande pour un ticket de restaurant. Il serait prendre un certain temps avant que je comprendrais le rythme et la culture de la ville –sans parler de la lange dont j’ai commencé d’apprendre dans la cuisine et au marché- mais, tout à coup, je suis arrivé chez moi et pour la première fois.

Et si c’était vrai que, comme la traduction de Hemingway est écrite, Paris est une fête, il est aussi vrai qu’elle est une librairie, un marché, une tour immense qui brille, un manif, une promenade dans la pluie où l’on est perdu parmi ses rues or au long de la Seine; un moment de magie, transformé en temps, qui restera avec moi pour toujours.

Charity Bliss

translated in english by Charity Bliss: A walk in the rain

tradotto in italiano da Laura Testoni: Una passeggiata sotto la pioggia

Leave a comment